Malade
Qu’ai-je donc fait pour mériter cela ?
10 jours dont je ne me rappelle plus très bien
Une sorte de parenthèse où j’ai perdu mon éclat
Un trou noir qui a absorbé jusqu’à mes petits riens
Ce fȗt une épreuve extrèmement fatiguante
À un moment, j’ai même douté de pouvoir en sortir
J’ai déja été malade mais pas avec cette violence
Cette fois fȗt très grave, entre dégradés de noirs vidés d’avenir
Couché j’ai attendu que l’on vienne, qu’on m’emporte
Pour le point de rassemblement ou quelque secrète destination
Ma famille, mes amis auraient été surpris je vous l’accorde
Je n’ai même pas eu le temps de les prévenir – sans raison –
Il n’y avait plus de jours, il n’y avait plus de nuits
Tous les rythmes cassés demeuraient des temps massacrés
Je dormais des vingt minutes dans le canapé ou le lit
Me déplaçant tel un zombie, titubant et toujours assoiffé
Le pire fût les dernières soixante douze heures
Après avoir vaincu la méchante et odieuse fièvre
Voici donc que mes yeux s’éteignirent. Aveugle !
Remplis de sang, tel un monstre, une sorcière
Aujourd’hui je redécouvre le plaisir de manger
J’ai croisé des gens, ils souriaient en me voyant
Cet après-midi, j’irai un peu flâner, me promener
Oh que cela fait du bien de se sentir encore vivant !
Révoltère
Mai 2015