Airag
Je n’en boirai pas trop
De peur de finir un peu ballot
À courir les mains dans le dos
Aux petits coins, privés d’eau
Son goût est bien acide
Peut-on y rester insensible ?
Elle fait parait-il partir les rides
Jusqu’à rafraichir les fossiles
Voici le lait de jument
Fermenté que l’on prend
Dans le bol argenté passant
De bouches en mains si doucement
Il n’est jamais à moitié vide
Et même a ras bords, tel ivre
C’est un infini qui délivre
Du froid et du froid, et pire
A,B,C tant de vitamins
Quelles sont jolies ces mines !
A bas les maladies et les cimes
La douceur en deviendra unanime
Le lait de juin à octobre
6 fois par jour, on le sort
Vers des oûtres en peaux de morts
Pour qui le peut, rappelleront les forts
Révoltère
Octobre 2014