Ayeyarwady
En lui coule le sang du pays
En lui viennent et partent les envies
En lui disparaissent les hémorragies
En lui dorment légendes et nostalgies
Sur lui flotte l’economie
Sur lui, on y meurt, on y vit
Sur lui navigue les interdits
Sur lui on y rêve de paradis
Sous lui s’enterrent les ennemis
Sous lui s’enfoncent les projects détruits
Sous lui se trouve un passé de débris
Sous lui il y couve des trésors incompris
Vers lui souvent on prie
Vers lui on pleure ses tragédies
Vers lui on rit entre amis
Vers lui on crie que c’est fini
Dans lui on y verse mille produits
Dans lui on y mixe du pas jo-joli
Dans lui on y lave toute sa vie
Dans lui, on mêle regrets et débits
Pour lui, il y a des chants, des poésies
Pour lui se battent des gens, des philosophies
Pour lui on devient grand et assagi
Pour lui on oublie qu’on restera petit
Révoltère
Janvier 2011