Se doucher
Il y a celle du matin
Celle qui est froide et brutale
Et qui n’aura son refrain
Qu’un dimanche caricatural
On y entre à petites mains
Tatillons et hésitant
Tel le maladroit gamin
Tombé dans la cour des grands
Et puis il n’y a plus rien
C’est le trou noir, le néant
Cette mini-seconde sans lien
Où on est ni mort, ni vivant
Il y a celle de la soirée
Beaucoup plus douce et coquine
Qui viendra frotter et balayer
Le stress d’une journée anodine
On s’y jette tout excité
Pensant déjà à sa suite
Se disant qu’on l’a bien mérité
Ce bonbon de bonne conduite
L’après sera si convoité
De ces moments irremplacables
Heureux, satisfait et exalté
On oubliera l’impensable
Révoltère
Août 2010