Dire
Je pourrais écrire beaucoup
Tant, plus, lontemps et encore
Pour ne pas devenir fou
Et cracher mes idées de décor
Il me faudra bien du papier
Pour évacuer mes pensées
Et si mes stylos sont asséchés
C’est que j’en ai trop bavé
Alors je me vide chaque semaine
De ce que je n’ai osé dire
Dans une sorte de tour de rengaine
Puisque ma voix sera loin du pire
C’est une sorte de besoin
Ou peut-être même de rite
Que de m’asseoir dans un coin
Pour des minutes dites de mérite
Il m’est donc nécessaire
À ceux qui n’aurait pas comprit
Que je pense sans contraire
À tout ce qui me fait envie
Je passe donc bien des heures
Pour étaler ce qui me fait peur
Et ce qui constitue mon idée du bonheur
Mais pour l’instant je suis loin des leurs
Révoltère
Avril 2011