Richebourg
À Richebourg j’y suis passé
Et je m’y suis longtemps arrêté
Ce ne durait qu’un court été
Mais j’avais l’impression d’y habiter
À Richebourg je me suis bien amusé
Désolé pour les arbres qu’on a cassé
Dans nos parties de foot acharnées
Nous étions jeunes et survoltés
À Richebourg on attendait la nuit tombée
Pour chercher les Grosses Bêtes appeurées
D’Arc-en-Barrois aux petits fourrés
Nous comptions les yeux, jamais fatigués
À Richebourg, ce n’était calme qu’à moitié
J’y ai connu des guerres acharnées
À coups d’Hero Quest on s’y est massacrés
Et nous n’avions cousins, aucune pitié
À Richebourg il fait bon s’y prélasser
Et elles y sont bonnes les grasses matinées
Moi je me levais toujours le dernier;
Et c’était presque l’heure du déjeuner
À Richebourg, en vélo je me suis baladé
Au détour des fermes et des sentiers;
Parfois une vache y faisait le douanier
Et moi -peureux- m’en suis toujours éloigné
À Richebourg je ne pourrai l’oublier
L’eau y volait souvent à chaque croisée;
Les cochons dindes nous ont détesté
Par nos stupides labyrinthes insensés
À Richebourg, je voudrais y retourner
Pour y voir si les fleurs y sont restées
Gardez-moi une place si vous m’acceptez
Je serais heureux d’être votre nouvel invité.
Juillet 2008
Révoltère