Il y a celle que l’on lit
Et dont on s’inspire
Puisqu’elle est le récit
Du meilleur et du pire
Il y a celle que l’on a appris
Comme étant l’officielle
Et dont tout le monde dit
Qu’elle fût confirmée et réelle
Il y a celle que l’on répète
Sans vraiment la connaître
De copains ou de son père
En insistant sur les lumières
Il y a celle dont on rit
Et qu’on n’a pas connue
Avec des étincelles même ici
Qui réveillent les inconnus
Il y a celle que l’on médite
En espérant des ses espoirs
De son cœur qui crépite
En pétillant de savoir y croire
Il y a celle qui parfois oublie
Et qui efface ses problèmes
Voulant rejouer la partie
Qui nous a rendu blêmes
Il y a celle que l’on craint
A jamais d’y être confronté
Où on y tire, trop incertain
Des cartes d’avenir dessinées
Il y a celle qui pourtant irrite
Lorsqu’on la fait ressurgir
Et dont les souvenirs piquent
Même les fiers et leurs souvenirs
Il y a celle qui nous réveille
Lors de virées plutôt bizarres
Rappelant ces fins peu belles
De défunts amis et de brouillard
Il y a celle qui rassemble
Même les pires ennemis
D’une nostalgie puissante
Où tout fût si beau et béni
Il y a celle qu’on regrette
Puisqu’aujourd’hui est pourri
Celle qui semblait parfaite
Pour nos bourgeoises envies
Il y a celle qui attend
Demain et les prochains
À coup de genoux ou de dents;
Les lendemains seront sereins
Il y a; il y eut; et il y aura...
Moi je suis si bien assis ici
Révoltère
Avril 2019