Dame Nature: Novembre
Les arbres sont las d’un amour illusoire
Les arbres sont, hélas, privés d’une campagne automnale
C’est encore une de ces sombres histoires
Où la mort vous récite son refrain marginal
C’est encore un de ces jours gris et noir
Où les détours sont de vilains gouvernails
Voici venir le vent du nord
Voici mourir le temps des fleurs et fleurir les remords
La nature retire son tapis de couleurs multicolores
Et peu à peu voici revenir la nostalgie tant redoutée
Qu’on croyait pourtant à tort avoir rendu à la mort
Dans la cérémonie funeste du dernier été
Quel dictateur peut prétendre détenir le silence,
Quel usurpateur peut régner sans violence ?
On subit plus ou moins la nature
Baissez vos armes ! Vous ne pourrez rien y changer
Rien n’y personne n’a la force ni la stature
Pour empêcher le terrible événement de se réaliser
Voici revenir les instants tragiques et partir les plaisirs fleuris
Voici novembre, la nuit, le froid et l’ennui.
Il y a comme une appréhension à l’extinction des couleurs
Peut-être la crainte de les revoir abîmées, sans vigueur
Mais ce long repos salvateur ne tuera pas la grandeur
Des beaux paysages permis à tous les rêveurs
Révoltère