La pauvreté n’existe pas
L’opéra de la misère ne prendra pas fin
Il y a peut-être la faim dans le monde,
Des maladies dont on se fout,
Des épidémies chez les Tutsis, les Hutus
Ou même des guérillas
Qu’on ne soupçonne même pas.
La pauvreté s’étend partout
De Paris à Ouagadoudou
Y’a de quoi se demander
S’il ne faudrait pas
S’organiser pour lutter
J’ai peur d’être atteint
Tout est si précipité
Qu’on peut s’interroger sur demain
Le tiers-monde ne répond plus
Ou plutôt les trois-quart du monde
Y’a rien d’inconnu
Il faut être réaliste
Il faut être pessimiste
Ces pays sont oubliés
Si je vous dis Togo
Bhoutan ou Burkina Faso
Allez donc les situer !
Non je ne les ai pas inventer
Seulement là-bas
Le syndrome de l’argent
Ne s’est pas encore incrusté
Il n’y a pas de pétrole,
D’or ou de quartz à extorquer
La pauvreté n’existe pas
Bien sûr Monsieur le Ministre !
Si j’étais un terroriste
Je ne vous louperais pas.
Comment peut-on faire des lois
Quand on ignore le prix
D’une simple baguette de pain ?
Avant que l’on améliore notre vie
Il faudrait déjà la connaître
C’est si facile vu de loin
Mais c’est jamais vraiment plausible
Autant être honnête et le reconnaître :
On ne peut être qu’incompétent
Dans l’orgie, dans l’argent
Ce n’est pas cela aider les gens
Il y a des hommes dans la rue
Mais n’en parlez pas à l’Elysée
Elle n’est pas bonne cette publicité
Il faut cacher cette réalité
Tous les secrets sont pas à dévoiler
En plus ces personnes sont inconnues
On ne va tout de même pas
Les rendre célèbres, et quoi encore !
Pas de carte d’identité, d’électeurs
Aucun intérêt pour la nation
Pas de travail, de pas revenu
Aucun intérêt pour les élections
Faire de la politique consiste simplement
A être le plus malin pour être élu.
Donc tout va bien,
Tout va comme sur des roulettes
Tout le monde est heureux
Et tout le monde mange à sa faim
Il y a des riches, des moins riches
Mais c’est si peu important
Merci la vie pour ces égalités
Non la pauvreté n’existe plus
C’est Monsieur le député
Qui me l’a assuré et je l’ai cru
Révoltère