Le ciel me pleure sur la tête
J’écoutais tomber la pluie
Seul, assis sans rien faire
Je croyais être spectateur
Mais lorsque j’ai passé ma main sur mes yeux
J’ai su que je pleurais aussi
Comme ces acteurs malheureux qui
S’efforcent de jouer la page de leur vie
Elle tombait depuis déjà trois jours
Et je me demandait qui pourrait l’arrêter;
Dieu qui n’est qu’une simple hypothèse,
Le temps, ce simple rêve vidé d’amour,
Ou un soleil avec tous les symptômes d’une grève
Etais-je l’innocente victime ou le coupable
Torturé et puni et des ses crimes ?
Ce déluge n’est sûrement pas justifiable.
La fin du monde semble s’exaucée
Depuis que les prophètes l’ont invoquée
L’eau n’est pourtant pas une emblème diabolique
La lave, la chaleur, la glace, le froid, le noir ou le rouge
L’eau est à présent un atout apocalyptique
Au même titre honorifique des grands criminelles de l’humanité,
Ceux qu’on fréquente chaque jour, et que chaque jour on redoute
Elle représente la vie, elle peut aider à la mort
Et quand je pleure c’est encore elle qui extériorise
Ma douleur et la matérialise comme le mauvais sort.
Alors j’en bois des litres et des litres, je vis d’elle
Et dans ma salle de bains, c’est encore elle que j’appelle
J’écoutais tomber la pluie
Assis, le visage affaibli
Quelques rimes frauduleuse sur le bout des lèvres
Je regardais mes pieds froisser l’ennemi invincible
Et je crois que moi aussi je pleurais
Révoltère