Peur
L’angoisse revenait, quoi qu’il y fasse
Elle persistait, s’insérait, le terrorisait
Infaillible, oui, nul doute elle l’était
Dès que la lumière commençait à faiblir
Dès que la nuit commençait à revivre
Les ombres semblaient sourire de leur nouveau monde
La pénombre semblait sortir des caveaux d’outre-tombe
Un bois craque au loin; loin de tout; loin de lui
Le son résonne, seul; hurle un cri vengeur
Puis déchire la belle nuit silencieuse de son orgie
Qui, malicieuse, l’assaisonne d’une vicieuse ampleur
Quelques feuilles s’ébruitent en douleur
Quelques froissements en excès s’approchent de plus en plus près
Il attend glacé, pétrifié de peur
Où aller ? La chasse à courre a déjà débuté
Elle est là, sage, lorgnant sa victime
Elle reste à ses pas attendant l’heure critique
Le siège est de loin son délice,
Faire souffrir pourrait être son vice
Il n’en serait rien, voici l’ultime résistance
Certain d’une issue, il scrute ici bas
Tout s’affole, court. Un cri dégringole
Quand tout à coup l’allumette s’enflamma...
Révoltère