Une saison froide
La froideur n’existe que dans
Les contes pour enfants
Et lorsque le croque-mitaine disparaît
Elle disparaît avec lui
A ces demoiselles
Qui lisent trop de romans
Je vous informe que j’ai un coeur
Et qu’au fond de moi je vis
Suis-je autant insensible
Que ce que vous prétendez ?
Comble de malheur, vous m’accusez
De crimes que je n’ai point commis
Mes sentiments j’en ai fait ma Bible
Je les garde bien secrets
Je suis encore un humain
Et d’aimer n’est pas une poésie
A ces demoiselles
A leurs lèvres de doux refrains
Où je me recueille
Et où je déplore mon chagrin
La froideur ne subsiste
Qu’à l’intérieur du linceul
Et lorsqu’il est inhumé
Elle est inhumée avec lui
Révoltère