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Révoltère

Révoltère

Poésies francaises pleines des joies et des tristesses de la vie, voyages et actualités vues d’un cinquième œil.


Le paroxysme de l’illogisme

Publié par Révoltère sur 7 Mars 2020, 18:18pm

Catégories : #Tendre insolence

Le paroxysme de l’illogisme

 

 

Quoi de neuf aujourd̓hui ?

Y’ a la guerre en Tchéchénie. Ah bon ?

Y’a la guerre en Algérie. Sans dec ?

Y’a la guerre en Bosnie. Encore ?

Elle est partout dans ma vie

J’en ai marre de cette saloperie

J’fais tout pour l’oublier

Mais elle est là, elle me suis

Elle me hante, elle me détruis

 

J’ai longtemps voulu chercher

Chercher de quoi l̓affronter

Chercher de quoi résister

Mais à présent elle est partout

La guerre est même parmi nous

Elle, qui nous crée tant de peines

Se trouve à présent dans tous les domaines

C’est un fruit qui pousse.

Il se répand, il se développe

Les gens le cultive, le chérisse

Croyant peut-être trouver en lui

L’unique solution à tous leurs soucis

Mais lorsqu’il devient à exclure

Lorsqu’il devient trop mûr

Alors révèle tous ses bienfaits

Mais il est déjà trop tard

Et une fois de plus dans la rue

Des gens gisent, des hommes s’entretuent

Témoins du drame, des femmes pleurent

Pleurent de ce que la guerre

N̓’a pas pu leur donner

Pleurent de ce que la guerre

Leur a de plus reprit : leur mari

Mais c’est ainsi, on n’y peut rien

C̓est le paroxysme de l̓’illogisme

 

 

Ne me demandez surtout pas

Pourquoi ils agissent comme cela

Je n’y comprends rien

Tout ceci me surpasse

N̓est-ce pas paradoxal

D̓’être peureux le lundi

Devant les morts du conflit

Et belliqueux le mardi

Pensant guérir ses ennuis ?

Les gens sont cons, ainsi

Je vous répondrai simplement ceci

C̓est le paroxysme de l̓’illogisme

 

 

 

 

 

 

 

Que se passe-t-il dehors ?

J’entends des coups de fusil

Ils se répercutent dans la nuit

Un rire, une douleur, un cri

Déchirée par cette plainte

La pénombre tout endormie

Réveille en moi la peur

La peur d’être a nouveau témoin

D’un drame, d̓’une victime

Mais ce n’est pas une guerre

Même si cela en a tout l̓air

Ce n’est que quelques minables

Jouant à la guérilla des forêts

Camouflés, ils simulent une guerre

Qu’ils ne pourront jamais se payer

Point de mort, point de sang

Juste une large tâche rouge

Etalée, collée telle une affiche

Sur le flanc droit d’un des figurants

Il est touché, il crie

Mais il n’est pas entaillé

Il n’est même pas blessé

Il a simplement perdu la partie

Aujourd̓hui les gens s’effraient

Dénoncent, critiquent et maudissent

Les quelconques massacres et désastres

D’une guerre devenue trop féconde

Pour ne plus rester anodine

Agassés, ils disent la haïr

Pourtant n’est-ce pas eux dans la nuit

Qui se tirent dessus avec des balles

Avec des cartouches de peinture rouge

Mais c’est ainsi, on n’y peut rien

C’est le paroxysme de l’illogisme

 

 

Ne me demandez surtout pas

Ce que font tous ces gens

Je n’y comprends rien

Tout ceci me dépasse

N’est-ce pas paradoxal

De haïr le mercredi

Les responsables d̓un conflit

Et de jouer la nuit du jeudi

Aux vieux cow-boys endurcis

Les gens sont cons, c’est ainsi

Je vous répondrai simplement ceci

C’est le paroxysme de l̓’illogisme

Je perçois des bruits à moi venir

J’entends des tirs de mitraille retentir

J’entends un vacarme anormal

De nombreuses détonations de balles

J’entends l̓aube de mon jardin

Se déchirer sous des cris de gamins

Ils tirent, ils rient, je les entends

Ils courent, ils se cachent, je les vois

Ils s’amusent bien ces garnements

Tandis que leurs tendres parents

Leurs incultent les bonnes manières

Leurs expliquent les choses à faire

Insistent sur celles à ne pas faire

Ils tentent de leurs démontrer

Que la guerre n’est pas leur affaire

Que se battre, c’est de nos jours gravataire

Mais eux jouent à un jeu de guerre

Qui n’est pas sans leur déplaire

Bien sûr ils ont vu des documentaires

Relatant de l̓’atrocité des guerres

Expliquant leurs effroyables calvaires

Mais eux, ils ont préfèré rambo le fier

Bien sûr ils ont vu plein de film de guerre

Où les héros deviennent toujours leur modèle

Comment pourraient-ils délaisser

Les cadeaux reçus la veille à noel

Par leur très cher père ?

Avec leurs pistolets à grenaille

Leurs grenades en plastique, leurs fusil à plomb

Jolis et même réalistes

Ils sont prêts à jouer les Schwarzenegger

Et rêvent même d̓en avoir un pour frère

Mais ils sont bien, ils sont heureux

Ils se sentent comme un certain Sylvester

L’arme en main, ils ont l’impresssion

D’être le héros de tous ces films à la con

Dressés insconsciemment à tuer

Ils ne savent pas que plus tard

Ils seront les nouveaux pions

Au grand échiquier international

Qu’est la lutte au pouvoir

Voici la glorieuse guerre des minables

 

Alors ne me demandez plus rien

Laissez-moi un peu tranquille

Le monde est illogique; soit c’est ainsi

Je pense vous en avoir assez dit

Regardez un peu autour de vous

Vous comprendrez combien les hommes sont fous

Pourtant jamais ma chanson ne sera assez longue

Pour exprimer ma colère et ma haine de la guerre

J’espère qu̓elle sera assez profonde

Pour que vous vous rendiez enfin compte

Que partout règne un usurpateur

Nommé paroxysme de l̓’illogisme

 

                                                     Révoltère

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