Le temps de la décadence
Il est bien loin le temps
Où l’homme vivait sa passion
Où il était libre de tout
Pas de société, de drogue, d’alcool ni d’argent
Pas de parti politique, de religion
Rien pour l’astreindre à devenir fou.
Les manipulateurs de conscience,
Les fléaux démagogiques,
Les sécrétions néfastes de la science,
Les motrices sociologiques
N’existaient encore pas;
L’homme était bien heureux
Car il ne savait pas
Et il valait peut-être mieux
Maintenant il déplore sa douleur
Paradoxal, c’est lui qui l’a crée
Je sais que ce n’est pas dans les règles
Mais aujourd’hui l’homme a peur
il a peur de lui, de sa communauté
Il a peur de ses inventions, voici le malaise
Nous vivons dans un monde absurde
Où il faut se battre pour exister.
Tout n’est qu’illogisme et injustice
Tout est à l’envers, j’en suis sûr
Dans cette patrie qui dérive.
Pourquoi cette haine ? Cette violence ?
L’homme est en déclin je présume
Car voici venu le temps de la décadence
Il a tué, volé, affamé
Il a violé, exécuté, massacré
Il a brûlé, pillé, ravagé
L’homme a tout construit
L’homme a tout détruit;
Il voulait rendre tout parfait,
Tout rendre plus simple, plus facile.
A chaque maladie son remède
A chaque problème sa solution
Toujours plus loin était l’impossible
Pas de limites dans ses inventions
Toujours plus puissant, il se croyait un génie
Pourtant il avait oublié le plus important :
La valeur de la vie
Le monde ne lui plaisait plus
Alors il l’a modifié
Sa terre ne lui convenait plus
Alors il l’a saccagée
Son environnement était trop sauvage
Il l’a donc modernisé
Les rivières seront déviées, les arbres abattus
Rien ne pourra échapper au carnage :
L’homme est trop bête pour apprécier.
Il construisit ses grandes villes,
Son bitume, ses buildings, ses TGV
Rien n’aura plus la moindre importance
Le principal : l’argent, le pouvoir et la fierté
C’est triste mais son existence part en décadence
Où sont nos valeurs passées ?
Où sont nos qualités oubliées ?
Pourquoi tout s’enfonce ?
Rien ne va plus, on plonge
Pourquoi ces guerres ?
Pourquoi ces misères ?
Je n’y comprends rien
Tout ceci m’échappe, me surpasse
Pourquoi ce déclin ?
Aurions-nous été trop loin ?
Tout ceci me dépasse, vers le doute je dérape
Qui pourrait m’expliquer ?
Qui en aurait la possibilité ?
Personne car personne ne le sait
Je voudrais le pouvoir pour tout inverser
Rendre la paix, l’égalité et la liberté
Je voudrais refaire l’histoire
Changer l’humanité, tenter de la raisonner
Mais de toute façon c’est dans ses gênes
L’homme est un animal qui n’a de prédateur
Que lui même; autre pays, autre religion, autre couleur
Quant il n’y aura plus d’homme
Il n’y aura plus de guerre
Mais il ne restera plus rien
Révoltère