Nature en colère
Il pleut, il pleut sur la grande avenue
Qui mène vers les paradis perdus
Des heures et des heures en discontinue
Sans un soupçon de retenue
Des nuages, rien que des nuages
Se disputent en public un paysage
Gris de tristesse, triste d’être gris
Comme victime d’un mauvais présage
Il vente le froid, il vente la peur
Partout on se cache de terreur
Brouillard épais, invincible brouillard
Beaucoup en connaissent la couleur, le malheur
Rien au dehors, rien n’est négligé
Salons et pots de fleurs sont attachés
A l’intérieur les voitures, à l’intérieur protégées
Seront les valeur les plus appréciées
Par ici les sortilèges, par ici les prières
Le temps n’est plus l’idéal modèle
Par là les regrets, par là la misère
Il est tard, bien tard, dans le noir
C’est une vilaine nuit, une violente nuit
Qui se prépare et s’organise telle une furie
Fatalité à subir en fatalité innocente
Pleine de méfiance rongé d’impuissance
Révoltère