Profession pétasse
Je dédie ce texte à certaines personnes, qui à mon avis se reconnaîtront.
J’étais tranquille, j’étais pênard
C’est pas Renaud qui rembobine
C’est simplement moi, y’a pas de lézard
Sur la banquise, aucun problème sur toute la ligne.
Alors voici une histoire, c’tte p’tite histoire
Ecrite un jour de déprime, un de ces jours tout en noir
Où y a plus d’essence dans la machine
On reprend :
J’étais tranquille, j’étais pênard,
Un peu seul à vrai dire, tout seul à l’abri de bus
Quand je vois une moeuf s’en venir vers moi
L’air de celle balai dans le cul qui vous regarde
Comme un bouffon de foire et dis “pauvr’ mec
T’aurais pas une cloque à me prêter ?”. Bien voyons
La starlette t’espère me refiler le mégot ou je rêve.
Prêter ? De toute façon je ne fume pas et sache que l’ idiot
Va te faire rentrer ta langue dans ton col roulé.
Tu te crois où, c’est pas rue Saint-Denis” qu’je lui dis
Et c’est vrai quoi moi j’aime bien la provoque
Mais là elle dépasse toutes les bornes avec sa juppe
A ras les paquerettes et ses lunettes de pluie pare-soleil
T’es un minable elle me suppute.
Là c’était trop et la pétasse je lui ai frappé l’oreille.
Acte deux là ça va mieux.
J’attends toujours le bus qui ne viendra jamais
Car je squatte ici pour me reposer les jambes
Quand tout à coup une mercèdes s’arrête à quelques lieux
Et voilà qu’en descend miss Univers et son gorille
Croisement de Vandamme, Schwarzy et Rocky.
Il fait beau aujourd’hui n’est-ce pas ?
Bon je reconnaîs mon délit, veuillez agréer
Mes plus humbles excuses, sir, majesté
Je vous cire vos chaussures ?
Bon la suite se passe de détail,
J’en ai encore les marques
Depuis j’ai toujours un paquet de clopes dégueulasses
Au cas où je croiserais une autre pétasse.
Révoltère