Tic tac
Bientôt le réveil, encore deux heures
Et ce sera déjà la fin de mon court sommeil.
C’est une horreur
Je n’arrive pas à fermer l’oeil
Je me tourne et me retourne mais rien n’y fait
Je crains que demain j’aurai la tête des jours mauvais
Les affreux ragôteurs auront beau dire après moi
Je n’ai même pas fait la fête hier soir
Désolé si mes yeux seront explosés, ma voix cassée
Je pourrai m’excuser, personne ne va me croire
Qu’un satané tic-tac d’une satanique horloge
M’a empêché cette nuit de plonger dans le summum
Je n’aurai pas eu de rêves, d’évasion, aucune éloge
Juste des films d’angoisse où je l’homme maudit
Qui, où qu’il aille, quoi qu’il fasse
Tout s’assombrit, tout échoue, tout s’écroule
Comme un vulgaire château de cartes
Qui ne résiste même pas à son souffle
Ah, si seulement je pouvais l’arrêter
Cette mélodie ignoble que rien ne semble irriter !
Elle continue son rythme sans le moindre faux pas
Et jamais aucune note n’est joué où il ne faut pas
Elle vous prend, vous enrobe, parfois vous berce
Mais qu’on ne s’y trompe pas, elle est vicieuse
Et garce comme la mauvaise graine et peu à peu
Vous n’aurez à son insu qu’une douloureuse migraine
Je sais ce n’est point ma faute mais je m’en veux
D’avoir acheté cette maléfique machine
Et son maléfique tic-tac mais le pire de toute
Ma tragédie est sans doute est à venir
Encore deux heures et j’entendrai son rire
Révoltère