Rituels
Les tambours résonnent unanimes de violence
Avec toujours le même son empirique
Qui me morfond dans l’impuissance
De pouvoir faire cesser leur rythme
Maléfices, séquelles qui s’infiltrent
Me parcourent, se glissent, me rendent sourd
Face à face ultime entre la mort et la vie
Un dernier regard dissout le conflit
Poussière viens te noyer dans la nuit
Viens te jeter dans la jungle inextricable
C’est ici que finit ton épopée solitaire
Et moi je ris de te voir si misérable
Je suis banni de toute forme d’existence
Mon corps se vide, ma conscience s’extirpe
Je suis béni du noir, du froid et du silence
D’un baptême qui vous sourit et vous assène
Sacrifice inutile pour un créateur invisible
La réflexion s’oppose à enterrer la tradition.
L’épée est dans mes mains mais je suis faiblesse
Et l’idée du souverain demeure une illusion
L’avers de la pièce symbolise une fête
Le revers, lui, est beaucoup plus cruel.
Au travers de ces chants, je sens monter la fièvre
Et le Cerbère prêt à mordre lorsque cessera le rituel.
Révoltère