Tristesse
Une nuit qui tombe
Et qui emporte son souvenir
Et moi seul dans une pénombre
J’attends, ne sachant où repartir
Une larme qui s’écoule,
Qui dévale et qui se brise
Comme un cristal s’échappe et roule
D’un regard triste à une joue vide
Un silence qui retentit
Etouffe un sanglot, stoppe une hémorragie.
Empli de silence il rompt cette nuit
Pourtant si forte et si jolie
Une lune qui s’agite,
Se faufile et puis sourit.
Un ballet de nuages la voile avec malice
Et moi, je la regarde ma seule véritable amie
Une main qui tremble,
Se crispe et qui doucement se raidit.
Fatiguée, elle refoule son innocence;
Aimée, elle épouse son paradis
Une paupière qui se referme
Et qui cache une flamme au creux de ses yeux.
Un ciel éphémère piqué d’étoiles meurtrières
Me recouvre, moi, abandonné et malheureux.
Révoltère