La demeure de la terreur
Les souvenirs oubliés me reviennent à la mémoire,
Les marques d’enfance jalousent mon subconscient,
Le passé se refuse à entrer dans l’histoire
Et voilà que je dérive vers un nouveau continent.
A nouveau la maison est déserte.
Elle s’est vidée de ses sons rayonnants;
Seul le bruit de ma respiration entrecoupée
Persiste à la rendre moins inerte.
Mon Dieu, que ce silence est angoissant !
Pourtant ma peur se plaît à l’animer (?)
Les grands murs bien habillés me dévisagent,
Les fortes étagères m’accusent, me reprochent, me dominent,
Un vieux portrait emprisonné sous un vieux sous-verre
Me lance ses yeux de folie meurtrière, me fusillent moi la proie.
C’est encore le doute qui naît en moi
C’est encore la même question qui me retient
Où est la barrière de la réalité ?
Je voudrais crier de vive voix, mais...
Pour tuer la tranquillité de ce lieu malsain
Mais...de terreur, je suis sans volonté -point mort-
Le personnage invisible de mes délires
S’agite au front de son armée des ombres,
Se joue les espions dans la pénombre.
Je n’ai qu’un seul et unique désir : partir !
Mon esprit résiste à cette vague de divagations,
Voudrait aussi exterminer l’option imagination
Mais le mal...est plus fort. Que puis-je ?
Mes thèses sont plates, ma réflexion désaxée.
Comment assassiner un monde
Injustement saisi de vie ?
Mes hypothèses dérapent dans jeu de pensée
La demeure de la terreur m’a capturé
Et je suis à présent un simple pion dans sa complexité
Si je savais, je pourrais. Oui ! Fuir !
Mais trop...quelque chose à bouger
Révoltère