La panne
La panne
Bonjour madame la mort
C’est aujourd’hui que le sort
A décidé que mon destin
Serait votre chemin
Puis-je entrer dans votre demeure ?
Je crois que j’ai grillé mon moteur
Et par cette tempête mouvementée
Je n’ai nulle part ou m’abriter
C’est agréable chez vous
C’est plutôt bien meublé
Tous ces tableaux, ces bijoux...
J’en ai tant rêvés
Excusez-moi encore de vous déranger
A cette heure bien tardive
Vous avez trop de bonté
Dieu vous le rendra, s’il existe
Comment ? Vous m’invitez à dîner ?
Ce serait abuser d’accepter
Mais si vous insistez
Je me sens tenu de rester
Il fait si bon près de votre cheminée
Puis-je prendre un livre
Et me sécher devant votre foyer ?
Votre collection est exquise
les lignes sont coupées
Je ne peux téléphoner
Vous pourriez m’héberger pour cette nuit ?
Vraiment je suis comblé, vous êtes trop gentille
Il est si doux votre lit
Je n’en ferai qu’un somme
D’un longue et bonne nuit
Dans votre profonde panoplie
Révoltère
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