Bulguksa:
Ils voulaient se mettre à l’écart
Des hommes et de leurs vices
A présent ce sont des autocars
Bondés qui les envahissent
On a dû y construire une ville
Sur les flancs de leur colline
Pour loger et nourrir les imbéciles
Qui trouvent cette idée très fine
L’entrée est devenue payante
Et heureusement très raisonnable
Mais c’est tout de même une offence
Car prier n’est pas commerciable
A l’intérieur plus aucun moine
On les a déplacé sans plus les voir
Pour utiliser leur patrimoine
On leur a volé leur riche histoire
C’est très beau comme dans un film
Et on y fera en nombre des photos
En espérant qu’un Bodishava illumine
La morosité des touristes et ses maux
Y vendre de l’espoir et des souvenirs
A quelque part blessé Bulguksa
Mais on peut apercevoir des sourires
Et le regard apaisé de ses buddhas.
Mars 2009
Révoltère