Daqing
Ce n’est pas vraiment le genre d’endroit
Ou l’on vient y passer ses vacances
On y passe, sans trop de choix
Comme une étape, un peu par chance
Alors oui c’est une ville majeure
Dans cette grande plaine du nord est
Mais dans le pays, une agglomération mineure
Puisqu’on est loin du luxe et du palais céleste
Certes il y a une longue histoire
Et bien des cultures s’y sont arrêtées
On doit sans doute encore les voir
Dans les yeux azurs ou ces cheveux si foncés
Ici le sang est souvent noir
Et il semble nourrir tant de familles
Ainsi les couleurs sont illusoires
Car la poussière et le gris ont prit leur ville
On y rencontre bien des ingenieurs
Des camions gavés et des machines
Partout ca pompe –terrifique- en 24 heures
Ce trésor qui brûlera loin des piques
Les hivers y sont très rigoureux
Mais qu’importe; n’ont pas plus de douleurs
Ces enfants, ces vieillards, ces joues en feu
A Daqing, on y vit, on y meurt.
Révoltère
Mai 2010