Le lac
Nous sommes aujourd’hui le vingt sept
Voici donc déjà un mois que je suis parti
Me rappelant toujours ce matin froid et sec
Ou ma grosse valise dépassait du coffre du taxi
Réveillé en fait de trop bonne heure
Grand fainéant, je touchais à tout et à rien
Avec ce sentiment détestable de la peur
Que peut-être il n’y aurait pas ce jour prochain
Tes raviolis, mon petit brunch, si délicieux
Me donnèrent l’agréable force qu’il me manquait
Et ont réchauffé jusqu’à mon esprit devenu vieux
Merci mon Amour, fabuleux, si tu savais....
J’aurais tant voulu ne plus partir
Et rester chez nous sans compter les jours
Un travail, une promotion, oui et l’avenir
Tu as raison, l’ambition brouille les tours
Tu m’as accompagné jusqu’à l’instant décisif
Moi qui ai toujours peur du check-in
Si j’avais pu, tu serais venu d’un saut furtif
En poche de chemise, mais...ma magie n’est pas fine
Nous étions pertubés, eh tu as prit mon sac !
Un dernier baiser et puis le tampon, l’immigration
Depuis je nage dans ces eaux profondes, ce grand lac
C’est glacé. Viens de sortir de son tourbillon.
Révoltère
Mars 2011