J’ai retrouvé Attila :
Il avait disparu depuis 1600 ans
On se ne savait pas ou il s’était caché
Je pense qu’il est revenu discrètement
Et que près de moi il s’est réincarné
Ainsi le grand magister barbare s’est assagi
Mais à présent il est pourtant très fragile
Lui qui ne craignait personne sauf les esprits
Se blottit souvent dans mon lit si docile
Il est loin le temps de sa violence inouïe
De ses hordes aux têtes déformées
Moi je le trouve sans doute le plus joli
Sans ses joues de cicatrices de géant mutilé
Voici un nouveau chef, non celui des steppes
S’en en finit des nomades et des campagnes
Ici est son berceau et son fief, je m’accepte
Comme soldat ou esclave modeste et sans arme
Excusez-moi Madame, je vous aime
Et si votre terreur a traversé les siècles
Je vous trouve belle, d’un cœur royal et même
Je n’ai pas peur de vos étincelles
Je crois que vos chevaux sont à la retraite
Et que ne brûleront plus les villes et les traîtres
Il n’y plus de romains, d’Ostrogoth ou d’Alains
Qui empêcheront d’unir nos deux êtres.
Révoltère
Octobre 2009