Hutong
Des allées encombrées
Qui se croisent
Et qui se tortillent
Comme les portes d’entrées
De maison effondrées
Et dans ce labyrinthe habité
Où y foise le passé
On y perd son nord
De tunnels en tonnelles
De jardin en petits coins
Combien sont-ils
Les citadins, les citadines ?
J’y entends la vieillesse
Qui regrette un temps révolu
J’y entends la jeunesse
Qui chante à voix perdues
Les contines d’un monde absolu
Il y a la sagesse
Il y a la révolte, enfin :
Des familles et des vies
Les maisons basses,
Il est vrai souvent sâles
Leur couleur toujours gris
Tristes aux abords
Mais si gaies à s’y vivre
De cette petite communauté
Vous n’aurez point d’ennui
Approchez, approchez
Vous y serez surpris
Il y a la chaleur des amis
Oh, ce n’est pas de richesse
Qu’elles sont ternies
Mais bien par la poussière
Qui flotte dans son atmosphère
On y parle, on y rêve
Venez mes amis dans mon secret
Découvrir l’inconnu
Des habitations aux toits feuillus
Vous y entrerez un soir, paumé
Vous en ressortirez un matin subjugué
Révoltère