Chongqing:
Je n’y ai pas vu le ciel
Depuis bientôt 8 mois
Ici, le soleil on le voit peu
Et si il brille c’est un exploit
Chaque matin, à l’ouverture du rideau
Pas de surprise, c’est toujours gris
Un peu plus blanc, on appelle çà beau
Moi je préfère dire tant pis
Pourtant si on y prête attention
Cette monotonie est superficielle
Les sens vous le diront
Ici on est discret à l’arc-en-ciel
Il y a du poivre et du piment
Qui colore les visages
Et on peut y voir le regard patient
Du port qui attend l’orage
Le vert n’est jamais très loin
Car Chongqing adore les montagnes
Et si l’hiver n’en prend pas soin
Il se cachera au fond du cartable
C’est vrai c’est peu de couleur
On pourrait se sentir triste
Mais j’y ai rencontré des coeurs
Sincères, heureux et poétiques
Mars 2008
Révoltère