Estuaire
D’ici ou là s’encombre l’estuaire
Mais les flots gagneront toujours le large
Et qu’importe leur capitaine,
Les bateaux vogueront sans marge
Ni trève, ni naufrage
Vers les grands océans
Vers toutes les mers de la terre
Il y a comme un relent de nostalgie
Qui s’échappe avec charme
De ce lieu magique et insolite
Et les flibustiers déposent leurs armes
Lorsque leur navire le défie
On n’y remarque même plus
Les races, les langues des belles inconnues
Qui flottent comme dans un rêve
Dans l’estuaire on y retrouve
Toutes les couleurs, de celles du doute
A celles de la peur et même
Les couleurs du bonheur
Comme un immense tableau,
Le plus imposant du monde
Et certainement le plus réaliste
Car on y voit dans ses eaux
Des choses fantastiques
Et où chacun s’imagine être le héros
Ce cette comédie épique
C’est le croisement de toutes les origines,
Le rassemblement de tous les styles
Et dans ce formidable film pacifiste
On s’y prend à guetter l’inoubliable
Espérant peut-être que l’estuaire
Sera le seul à briser le mauvais hémisphère.
Révoltère