J’écris
J’écris, j’écris encore et encore
J’écris et je ne m’en lasse pas
Tant que l’envie demeurera présente
Jamais je ne pourrai m’en empêcher
J’ai comme une rivière qui sort de moi
Elle s’écoule, elle se vide de ma tête
Elle emporte mes doutes à trépas
Elle traîne et tue ces peurs qui me hantent
Ma rivière capturent aussi vos idées
Mes réflexions, mes interrogations
Enfin capturent n’est pas le mot adéquat
Je devrais plutôt dire libèrent
Oui, elles les libèrent comme il se doit
Les libèrent de leur étau mental
Alors je suis comme débloqué
Je suis comme opéré
D’une tumeur interne et délicate
On m’a retiré quelque chose certes
Mais je ne le regrette pas
A vrai dire même, je l’apprécie
Car je peux enfin formuler mes phrases
Je peux enfin exprimer mes pensées
Je vois les choses d’une autre façon
Et je peux alors écrire ce que je pense
Ecrire, écrire sur ce qui me dérange
Jamais je ne resterai inerte
Jamais je ne cesserai ce débit
C’est peut-être bizarre comme réaction
Mais écrire est bien plus qu’une envie
C’est un besoin, une nécessité
L’encre est mon médicament à réfléchir
Car elle permet vraiment beaucoup
On se pose des questions, on y répond
C’est un débat contre nous-même
C’est une remise à zéro des acquis
Un test mental ses connaissances
Mais parfois c’est le trou
Il y a des sujets sans opinion
Alors je me mets au défi
Je tente de prendre position
J’essaie de le classer fini
En disant cela, j’ai l’impression
De faire une sorte d’inventaire à ma façon
De classification des thèmes appréhendés
Une grande étude approfondie
De ma personnalité cachée
Car il y a toujours une part
De nous qui reste inconnue
Car il y a toujours ce mystère
Qui nous étreint de tout notre être
Jamais on ne peut assez se connaître
Jamais on ne cessera de se découvrir
Un talent caché, une dextérité inopinée
Et oui, on se découvre au fil de la vie
On se trouve des défauts, des qualités
On se découvre des réactions inattendues
On y retrouve enfin le bien et le mal confondus
Et l’écriture aide à cette self-compréhension
On s’invente des situations, on crée son scénario
Les frontières n’ont de limite que celles de nos mots
On peut tout se permettre. Le délire !
On peut même s’échapper quand on sait en profiter
J’écris pour faire partager
J’écris pour faire apprécier
J’écris pour communiquer
Tout ce qui me scandalise
Tout ce qui m’émeut à mourir
Tout ce qui est l’injustice
La bêtise, le non-sens est à décrire
Oui, j’écris mais ne vous l’ai-je pas déjà dit ?
Révoltère