Nouvelle ère
Dirigé par le soleil
Qu’il n’a jamais vu si blême,
Aimanté par sa chaleur
Qu’il n’a jamais senti si faible
Un enfant seul traverse un désert
Le jour, la nuit, partout il appelle
Mais il n’a toujours aucune nouvelle
Rien ne parvient à ses oreilles
Il vagabonde de terres en terres, il ne sait où il est
Et commence à douter de son existence
Cette réalité c’est le silence
Le sol rocailleux, la terre acide
Le monde dépeuplé, les mers asséchées
Jamais un mirage ne serait aussi torride
Jamais une ville, jamais un village
Simplement le vide
Maudit ce rêve, ce souvenir !
La force le soutient,
La volonté le retient
A avancer toujours plus loin
Il a peur de la vérité
Voici la poussière du siècle des damnés
Plongé dans ses profondes pensées
Sur l’origine de sa longue traversée,
Terrifié à l’idée de se savoir condamné,
L’enfant parcourt désespéré
Les ruines de son passé
D’une société riche et puissante
Un survivant, un seul, un enfant
Comprendra-t-il ? Non, certainement pas
Il pourra implorer les cieux,
Demander pardon à quelconque dieu
Il est trop tard pour regretter.
Désespérément, là où s’insurge la fierté
Succombe le coeur des malheureux
C’est la fin d’une ère
Et le commencement du mystère
C’est la fin d’une guerre
Et le commencement de la misère
Ce sont les troubles d’un enfant du désert
Et surtout le commencement d’une nouvelle ère.
Révoltère