Mépris
Une larme qui coule. Peut-être des regrets...
Taille son chemin, dévale un visage blême.
Un regard qui se disperse noyé de tristesse
Cherche son emblème dans des yeux vides et ternes
Un corps athlétique terrassé mais surtout fatigué
Pourtant ce n’est pas les années qui l’ont rongé.
Un homme déchu de son prestige, si talentueux !
Abattu comme un vulgaire pion dans un misérable jeu.
La vie est instable, la société impitoyable
La route, il n’y qu’à la suivre.
A droite, à gauche les précipices guettent les infirmes
On se bouscule, on se charrie. Pas d’arrêt. Marche ou crève !
Stratégie nouvelle, peut-être même la plus cruelle.
Le principe est idem; la tactique, celle du citron pressé.
On t’exploite, te tire, t’amène vers le sommet
Et puis merci, au revoir, au suivant. Approchez s’il vous plaît.
L’heure de mépris succède à celle de gloire.
Il n’était pas préparé. On l’avait mis en garde.
La défaite fait partie de la victoire
Un jour ou l’autre, il faut céder la place.
La tête dans les mains, il voudrait oublier
Et croire que rien de tout cela n’a jamais existé.
Les deux doigts sur la gachette
Il est tard...viens te coucher.
Révoltère