Une autre chanson pour Prévert
Oh, j’aimerais tant que tu te souviennes
Cette poésie était la tienne
Tu la récitais bien des fois
Elle n’a jamais été qu’à toi
Et chaque fois les jours d’automne
Me renvoient ton souvenir
La brise résonne d’un nouveau rire
Et moi, je me sens mourir
D’autres bien sûr me réconfortent
Mais leurs styles sont monotones
Et peu à peu je me désespère
Je n’ai rien que ma misère
Et c’est toujours les feuilles mortes
Qui virevoltent au vent sourd
S’entassent à ma porte
Elles, aussi blessés d’amour
Ne saura-t-on jamais où commence
Et où s’achève le silence
A quand l’hiver, ma douce saison
C’est une autre chanson pour Prévert
Oh, je voudrais tant que tu te rappelles
Combien tu as fredonné ce poème
Rien ne me fait plus souffrir
Les feuilles tombent, j’en oublie de vivre
Révoltère