Victime de l’inutile
Quand j’étais petit; à l’âge de 11 ans
Il me fallut choisir ma langue vivante
Celle qui me suivrait jusqu’à présent
A ce moment, je n’avais pas encore conscience
De l’importance de ce premier élément
Haut comme trois pommes, timide et surtout obéissant
Mon choix se reportait à ma mère
Non, je n’étais pas un géant.
Elle demanda à droite, à gauche, à mon père
( enfin, surtout à gauche je suppose)
Mais leur avis elle en avait rien à foutre
C’était juste par principe
Car le choix était déjà établit
Enfin je ne lui en veut pas personnellement
Elle est plutôt la victime en y repensant
La politique avait décodé de quoi serait ma vie
Et l’importance des rapports franco-allemands
Cela me fait une belle jambe le Deutschland
Intérêts économiques, histoire de fric...
C’est pas parce que Tonton et Helmut étaient potes
Qu’il faut pousser le Sprachkenntnisse.
Campagne de pub, manipulation, un vrai marketing !
Et puis un jour on lit dans un magazine :
“Apprendre l’allemand avant l’anglais est plus facile”
Oh ça le missile a bien touché sa cible, même plusieurs fois
Lorsqu’on doute, qu’on hésite on est facilement influençable
J’aurais pas du les écouter, c’est bien regrettable
Mais j’ai perdu des années et je me suis jamais amélioré
C’est tout le système qui est remit en cause
Quelque chose assurément ne tourne pas rond
On décide pour moi, on m’impose
Et ce boulet me suit, me colle aux talons
Ils peuvent toujours me faire la morale
J’irai jusqu’au bout, je les emmerde
Je rends la situation instable
Mais c’est ma façon à moi de ne pas tout perdre
Je pourrai apprendre l’allemand pendant 50 ans
J’aurai encore le même niveau
Vos intérêts nationaux pour moi ne sont pas vitaux
Et j’estime depuis tout petit être victime de l’inutile
Révoltère