Au chalet
Nous allions souvent mes amis et moi
Au «Chalet» comme nous l’appelions
Ah ça il portait bien son nom quoi qu’il en soit
C’était un vrai de vrai, un véritable comme nous les aimions
Mais faute d’inspiration et sujet de discorde à répétition
Nous ne l’avons jamais baptisé d’un plus doux prénom
Il était unique en son genre, et c’était sa force et son charme
Construit de nos propres mains, il reflétait nos peurs et nos envies
De part ses couleurs, ses formes, son visage taillé à la hâte
Certains lui attribuait des sentiments, un peu farfelus
Et même si je reconnais qu’il avait peut-être une âme
A plusieurs reprises on a cru qu’il était bel et bien en vie
Comment l’oublier ? Il recèle tant de souvenirs
Tant d’événements s’y sont produits, oh bien sûr je vous vois venir
Moqueurs et ironiques, ce ne sont pas vraiment des moments bien importants
Mais vous savez il y avait comme une sorte de magie
Rien n’était comme ailleurs, ici le plaisir était encore meilleur
Tout semblait résolu à ce qu’il n’y ait jamais de regret et de nostalgie
La simplicité avant tout, ce petit coin était le notre, notre taudis
Où bien des journées, des soirées et des nuits entières s’y sont enchaînées
Au rythme des musiques, des discussions, des jeux et de bières
Où nombre d’amis s’y sont formés ; aimés ou déchirés
Il y en a eu des colères, des joies et des fous rires
Ici tout était prétexte à un anniversaire, à un fête
Je me rappelle bien souvent aujourd’hui
Tout ce que j’y ai fait, appris, ce que j’y ai gagné et perdu
Une partie de ma jeunesse est là-bas entre ses murs
Et s’ils pouvaient parler...non, ils en ont trop vu et trop entendu...
Ah c’était quelque chose ce chalet, un véritable repaire à coup sûrs
Qui, à défaut de sagesse nous apporta son effervescence et sa vertu
Révoltère