Délinquance
Le souffle court, coupé
Par l’éclat de mon hégémonie
Je voguais de bon matin
A la conquête de mon impétueux destin
Que rien ne semblait pouvoir irriter
Que personne ne semblait vouloir modifier
Il était bien tard pour renoncer
Bien trop tard pour reculer
Vers ce qui m’attendait de l’autre côté
J’éprouvais cette sorte d’exutoire
Futile et délicieux que connaissent
Les explorateurs de mondes mystérieux
Alors à ne plus savoir vers qui vers quoi
Diriger mon agressivité j’ai brisé
Ma ligne de conduite dans des opérations
Espiègles que je pensais bénéfiques
Mais j’étais bien aveugle et imbécile
A présent bandit mauvais garçon
C’était plus fort que mon gré
Et, je le reconnais à sens unique
Dans ce jeu découverte, violent et insatiable
Où il n’y a pas vraiment de dépendance
Mais à force de faire et d’expérience
Mon habitudes sont vite devenues accoutumances
L’éthique et le savoir-vivre avaient beau me tenter
Le navire ne s’arrête pas en pleine mer
Et dans mon cercle vicieux je m’entraînais inexorablement
Sur la pente abrupte et vertigineuse du délit ou outrance
De cette époque je ne regrette rien, si ce n’est
De ne pas avoir eu assez de malchance
Révoltère